Moïra
«Mesdames messieurs, bonsoir,
Bonsoir et bienvenue à GEM M. Casadesus.
Vous êtes né le 7 décembre 1935 à Paris, dans une famille d’artistes. En effet, vos deux parents sont comédiens, vous suivez leurs pas en devenant musicien et vos enfants s’orientent à leur tour dans les arts. Vous commencez comme percussionnistes (étrange ça) puis vous vous orientez vers l’écriture et finalement vers la direction artistique. En 1969, vous devenez chef permanent de l’Opéra de Paris (rien que ça !) et de l’Opéra-comique, deux salles de spectacle de grande renommée.
Cependant, le fait le plus marquant de votre carrière, est sûrement la création de l’Orchestre de Lille. J’ignorais, d’ailleurs, qu’on puisse créer des Orchestres comme ça. Enfin, je dis “comme ça”, mais vous décrivez plutôt cette entreprise comme une épopée. Une épopée qui semble particulièrement réussie puisque cet orchestre, dont vous avez la direction pendant 40 ans, s’illustre à l’international.
Mais vous ne vous arrêtez pas là, ce serait trop facile. Cher public, préparez-vous, la liste va être longue. De 2005 à 2008, vous dirigez l’Orchestre français des Jeunes et vous êtes jury des Victoires de la Musique de 2015. Actuellement, vous vous contentez du poste de directeur artistique du Lille piano Festival et de président de l’Ecole Supérieurs de Musique et de Danse des Hauts-de-France. Tout ça, finalement, cela montre votre implication profonde dans le monde musical.
C’est d’ailleurs un fait reconnu, puisque le nombre de médaille que l’on vous a desservi m’a quelque peu impressionnée. On vous a fait commandeur de la légion d’honneur, commandeur de l’ordre des Arts et des Lettres, mais aussi grand officier de l’ordre national du Mérite. Je ne les cite pas toutes, mais cela fait pas mal. Oh ! Et peut-être summum de la reconnaissance, vous apparaissez depuis 2021 dans le Petit Larousse illustré.
Si vous êtes ici ce soir, c’est avant tout pour faire ce que vous faites de mieux : transmettre. Et transmettre sur la musique. C’est votre ambition et c’est une ambition qui vous correspond bien en tant que chef d’orchestre. À ceux qui pensent que les chefs d’orchestre ne servent à rien, sinon à battre la mesure sur l’estrade devant les musiciens, vous répondez que le chef d’orchestre est au contraire essentiel, qu’il est celui qui donne son identité à l’orchestre. Qui comme un joueur de tennis anticipe les mouvements de la balle, le chef d’orchestre écoute et anticipe chaque son que vont produire les musiciens.
Alors ce soir, j’espère que ce public sera réceptif à cette ambition, celle de l’émotion musicale qui, pour vous, embellit l’univers.
Sur ce, toute l’équipe de GEM En Débat vous souhaite à toutes et tous une très bonne conférence et je laisse maintenant la parole à Flavie, Paul et à vous, Jean-Claude Casadesus.